Message de Isaac Thanakaï, humain.

[Suite du RP : Le jour où tout a commencé ]

11h00, Capitale Elfique, une avenue commerçante

La Capitale Elfique semblait se trouver dans un autre univers tant l'architecture de ses bâtiments était d'un exotisme sans nom et la blancheur des arbres géants, surréelle. Isaac pensait trouver un peuple ennuyant, dénué d'émotions vives, énergiques et intenses comme celles qu'éprouvaient les Humains. La foule, presque bruyante, avait tôt fait de lui prouver le contraire.

Il se trouvait vraisemblablement dans une immense allée où se tenaient des boutiques par centaines. Des clients et des marchands s'affairaient à négocier des prix, convenaient parfois sur des trocs, discutaient paisiblement entre connaissances. Il y avait rarement des disputes, elles étaient réservées aux membres des autres races qui se trouvaient sur les lieux. Des Humains et des Hammelins pouvaient parfois être facilement repérables ; restant la plupart du temps entre eux. Les seuls groupes constitués d'un mélange n'existaient que pour parler affaires ; ou d'autres choses plus ou moins privées. Il était étonnant que l'économie elfique ait pu tenir debout, compte tenu de leur réputation à se renfermer sur eux-même.

Quoi qu'il en soit, il lui fallait trouver ce fameux Wilwarin Maldryn qui bossait dans l'orfèvrerie. De toute évidence, ce n'était pas un commerce étranger aux Elfes qui possédaient une richesse bien à eux et qui se distinguait de celle des autres races. Isaac n'avait plus qu'à parcourir les quelques boutiques pour pouvoir se renseigner en toute subtilité. D'ailleurs, ses yeux de voleur ont tôt fait de repérer quelques bijoux exposés aux clients dans des vitrines alléchantes. Il s'étonna quand même que les Elfes aient genre de goût pour les joyaux et autres pierres précieuses ; eux qui semblaient si attacher à la nature au aux vertue ne devraient pas avoir ce genre de vice.

M'enfin, cela prouvait qu'Isaac ne connaissait pas les Elfes aussi bien qu'il le pensait.

Il finit finalement par s'attarder en face d'une boutique de fruits et légumes. Son ventre criait déjà famine : la route avait été longue et il n'avait pas pu s'offrir quoi que ce soit de bien consistant.

*Les recherches pourront reprendre après... Mais je ne devrais pas perdre de temps.*

Message  de Silma Telimec, Elfe.

La Capitale elfique était une ville tentaculaire, les maisons et les bâtiments s'enroulaient entre les arbres, à leurs pieds ou dans leurs branches. Le tout baigné d'une lumière presque irréelle car filtrée pas l'épais feuillage des grands arbres. Silma était arrivé en ville il y a quelques heures, en même temps que l'humain qu'il était censé surveiller, Isaac. Pour ne pas trop éveiller le soupçon, il l'avait pour le moment laissé partir de son côté. Silma en avait profité pour aller faire un premier rapport au chef de la garde et saluer quelques amis.

Maintenant, il arpentait les rues commerçantes, les lèvres pincées en un rictus de mécontentement. Il y avait trop de monde, trop de bruits, trop d'agitation à son goût. De plus, il manquait quelque chose à ses côtés. Sa louve Nauëlin, détestait la grande ville plus encore que son maître et était restée à l'extérieur. Enfin bon, il fallait bien qu'il fasse son boulot. Aussi Silma commença à glaner des informations par-ci par-là. Interrogeant les marchants et les clients sur le ton de la conversation, cherchant à savoir où était l'humain, et ce qui avait bien pu le mener jusqu'ici.

Silma eut quelques informations sur les prochaines ventes intéressantes du moment, en particulier celle d'un marchant nommé Wilwarin Maldryn. Toutes les rues commerçantes grouillaient de rumeurs sur ses pièces d'orfèvreries d'une rare beauté. Il devait bientôt animer une vente aux enchères privée où il exposerait ses produits les plus rares. Néanmoins, entre les lignes, on pouvait vite comprendre que ce qui attisait vraiment les ragots, c'était la réception qu'il prévoyait de donné avant, pendant et après la vente. Un banquet et un ballet qui regrouperait certains des commerçants les plus influant de la capital, le tout organiser dans sa grande résidence perchée dans les hautes branches d'un arbre.

Ces informations étaient intéressantes, pour peu qu'on soit curieux du beau monde des affaires, mais ce n'était pas vraiment le cas de Silma. De plus, cela ne l'aidait pas vraiment à localiser Isaac. Retrouver un humain apparemment banal parmi toute cette foule, c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Pourtant, la chance sourie à Silma quand il repéra par hasard Isaac face à un étalage de fruits et légumes. Pour le moment, il ne semblait rien faire de suspect. Mais Silma avait pour devoir de le suivre et le surveiller.

Un sourire presque prédateur pris alors place sur les lèvres de l'elfe. Etant un chasseur émérite, la traque ça il connaissait. Certes, ici ça n'aurait rien à avoir avec la chasse en pleine forêt, mais ce pourrait être un exercice amusant. Silma s'arrêta donc à bonne distance, avec sa vue affutée d'elfe, il n'avait pas besoin d'être proche de Isaac. Il se fondit ensuit dans la foule, faisant mine d'observer les articles d'un marchant de tissu. Mais son regard était fixé sur Isaac, dont il épiait les moindres mouvements, tel un rapace chassant un lapin.