Ainsi Subraya était à Espalion pour la deuxième fois. Elle trouvait la ville agréable et joyeuse, bien qu’un peu
trop agitée à son goût. La demi-fée se dirigeait vers le centre de la ville et le palais royal. Elle avait entendu
qu’un nouveau roi  avait été intronisé et elle tenait à voir à quoi il ressemblait.
Un changement de roi, était un événement important, la personnalité du souverain allait déterminer si les
prochaines années seraient des années de paix ou de guerre et quel serra la place des hommes dans le futur.
Comme les elfes et les humains étaient en paix, Subraya avait décidé, après avoir parler aux autorités elfiques,
d’apporter un présent au nouveau roi en gage de bonnes intentions.
Il s’agissait d’une cape provenant d’une étoffe tissée par les elfes. La couleur du tissu changeait avec les
reflets du soleil, ce qui faisait que chaque partie de l’étoffe passait d’une couleur à l’autre dès qu’un mouvement
la faisait bouger. Elle ondulait aux couleurs de la famille royale humaine. Un motif représentant des feuilles
de lierre, symbole elfique, était brodé au fils d’or dessus. La cape en elle-même symbolisait donc la paix et l’alliance
entre les deux peuples.
Subraya transportait dans son sac le coffret finement sculpté dans lequel était soigneusement rangée l’étoffe.
Elle espérait que ce cadeau conviendrait au roi, bien qu’elle n’avait pas à s’inquiétait, la cape qu’elle transportait
était un cadeau des plus magnifique, il aurait était très compliqué de trouver un cadeau plus beau.

La demi-fée franchissait à présent la porte du palais royal. Elle se présenta aux gardes comme ambassadeur elfique
et demanda une audience avec le roi. Alors, un homme la guida vers une salle d’attente en lui disant qu’il allait
voir si le roi pouvait la recevoir. Au bout d’un moment une porte s’ouvrir et un autre homme lui fit signe de la
suivre. Il la menait au roi.

[désolé pour le temps de réponse, j'étais à cours d'idée]

Message, d'Aernogoleth, roi humain.

Aernogoleth, tout récemment couronné Roi des Hommes, arpentaient les vastes et hauts couloirs du Palais d'Albâtre d'Espalion.
S'appuyant sur la rambarde sculptée d'un balcon, il observait la ville, qui, sous le Soleil de Midi était plus active que jamais.
Les patrouilles de soldats marchaient avec joie dans les ruelles sinueuses de la Cité, tandis que les commerçants en tout genre tentaient de trouver un acheteur potentiel.

Cependant, une chose attira son regard. Dans l'allée principale de la Cité, il put apercevoir une cavalière, filant à toute allure, esquivant les passants, semant les Gardes.
Montée sur un cheval blanc, cette mystérieuse cavalière dut malheureusement quitter sa monture à l'entrée de la Citadelle, où elle continuerait son ascension vers le Palais.
Aernogoleth fut néanmoins interrompu dans ses songes parnson nouvel Intendant, Aldrâdh II d'Espalion.
Cet homme vêtu de noir arriva brusquement et dit à son Roi:

"Votre Majesté, il semblerait qu'un ambassadeur étranger souhaiterait que vous lui accordiez une audience.
C'est une femme, une Elfe il semblerait.
Dois-je la congédier, ou irez-vous à sa rencontre Majesté?"

Aernogoleth sursauta aussitôt et rétorqua alors:

"Laissez Aldrâdh, j'irais à sa rencontre. En tant que Roi je ne peux me dérober à mes responsabilités.
Allez faire patienter cet émissaire dans la Salle du Trône."

Sur ces mots, l'Intendant s'inclina bassement, et s'en alla en grande hâte, en direction de la Salle du Trône.
Le Roi des Hommes rejoint ses quartiers et vêtit une de ses somptueuses tenues d'apparât.
Un vêtement de soie blanche, brodée d'or fin et d'argent.
Il prit sa couronne d'argent, incrustée de diamants, et la posa sur son crâne.
Tel un Dieu il s'apprêtait à apparaître face à l'Ambassadeur.
Sa chevalière d'argent et d'onyx était magnifique, signe de sa suprêmatie, tandis que son sceptre d'ivoire couronné d'or massif représentait sa suzeraineté sur son Royaume.

Alors c'est vêtu tel son rang qu'il s'apprêta à descendre dans la Salle du Trône.
Escorté par ses fidèles chevaliers, il avançait prudemment dans les corridors de marbre et d'albâtre.
La tragédie récente le rendit rétissant à l'idée d'arpenter seul les allées vides et silencieuses de la Demeure Royale.
Dans la Salle du Trône, l'Ambassadrice attendait patiemment, debout, seule au milieu de la vaste salle.
L'Intendant était reparti dans son bureau, et aucun bruit, si ce n'est celui des toussotements des pages, ne se faisait ouïr.

Soudain, un bruit de feraille se fit entendre au loin. On pouvait entendre des voix sourdes, mais pourtant graves, et en déduire qu'il s'agissait de Gardes.
A leurs dires, on pouvait en conclure qu'ils escortaient le Roi, qui s'adressait à eux plus qu'amicalement.
Entrant dans la Salle du Trône, tous les pages courbèrent l'échine, et l'Ambassadrice dut faire de même.
D'un mouvement de la main, Aernogoleth congédia ses Gardes et ses Pages, et il demeurait seul, face à l'Elfe.

Il prit sa respiration, et dit d'une voix claire et accueillante:

"Je vous souhaite la Bienvenue en ma demeure, Ambassadrice.
Je doute que vous me connaissiez, mais à me voir vous deviez sans doute savoir que je suis le Roi.
Je me présente, Aernogoleth Lomenorië Andalorindë, Second du Nom, Seigneur et Roi d'Espalion.
Le décès récent de l'Intendant me laisse quelque peu sceptique et perplexe quant aux nouveaux arrivants, mais je crois déceler en vous une bonté encore jamais observée.

Je suis désolé de ne pouvoir vous offrir de siège, mais je peux vous offrir le gîte et le couvert, si vous comptez rester en notre compagnie évidemment."

Il se reprit, et dit:

"Pardonnez-moi. J'ai une fâcheuse tendance à radoter.
Mais dites-moi, à qui ai-je l'honneur?"

Ses yeux respiraient la sagesse et l'allégresse, la confiance et la paix.
Il attendait quelconque réponse de l'Elfe, et ce, promptement...

Subraya était à présent dans la salle du trône, celle-ci était décorée de manière grandiose. Le trône en lui-même était à tout fait époustouflant
et tout particulièrement le dossier sculpté. Sans aucun doute, tout dans cette salle était fait pour en mettre plein la vue aux spectateurs et cela
atteignait presque son but sur le demi-fée.
Elle avait beaucoup voyageait et avait vu beaucoup de chose, elle ne se laissait donc pas impressionner si facilement. Mais, elle avait aussi
gardé son côté simple et savait apprécier la splendeur des lieux.

Une porte s’ouvrit.

C’était le roi. Comment pourrait-on se tromper ? Même si elle ne l’avait jamais vu, il portait des vêtements d’un blanc éclatant brodés d’or et
d’argent ainsi qu’une couronne. Cette dernière était tellement imposante et tellement de diamants y étaient incrustés que Subraya se demandait
comment l’homme pouvait en supporter le poids. La demi-fée salua l’entré de sa majesté en inclinant la tête.
Elle ne comprit pas pourquoi, mais le roi congédiât tout les pages et les gardes présents dans la salle. Elle trouva assez étrange de se retrouver
seule face au roi et cela encore plus quand le roi parla. Pourquoi rester seul avec une inconnue alors qu’un crime venait d’être commit ?
La fée prit bien soin de mémoriser le nom du roi, puis prit le soin de réfléchir à ce qu’elle allait répondre.

« Votre Honneur, je me nomme Subraya Druth, je viens de la forêt blanche et je vous apporte les hommages de la part de la famille royale
elfique et voici, en gage de respect ce cadeau. »

Subraya sorti calmement de son sac le coffret qui contenait la cape et présenta la boite au roi.

« En espérant que la paix entre nos peuples durent éternellement. »

L’ambassadrice observait le roi, elle trouvait sa voix et son visage sympathique et joyeux et largement plus simple et modeste que ses habits.
Elle lui supposait des qualités humaines indéniables à la gérance d’un royaume.
Bref, en vérité, il lui faisait un grand effet et pas seulement à cause de sa tenue d’apparat.

Elle se demandait si elle n’aurait pas dû elle-même portait une tenue plus rayonnante, mais elle n’avait à sa disposition ici, loin de chez elle,
que cette simple robe beige en lin dont les bordures étaient brodées de feuille de lierre en fils vert. Elle avait bien sûr troqué pour l’occasion
sa tenue de voyage contre cette robe longue. Arriver en pantalon devant le roi n’aurait pas était de bon goût.

Message, d'Aernogoleth, roi humain.

Le Roi Aernogoleth écouta attentivement la jeune ambassadrice et il vit alors qu'elle sortit un coffret. Il esquissa un petit sourire et vit alors qu'il contenait une cape.
Il la prit alors et la déplia soigneusement.
Ses yeux pétillaient de joie, et c'est dont qu'il replia la cape et fit signe à un de ses pages de se charger de la porter dans ses quartiers.
Il parla alors à la dénommée Subraya:

"Dame Subraya, Ambassadrice des Elfes, je vous remercie vous et votre peuple pour ce présent qui ne peut que me réjouir.
Longtemps, sous le règne de mon demi-frère aîné, Ilthioleth II, les relations entre la Capitale d'Espalion et la Forêt Blanche se détériorèrent.
Et cela ne s'arrangea pas pendant le court moment où l'Intendant prit les rênes du Royaume.
Je suis fier, Dame Subraya, de vous annoncer que les relations entre Elfes et Hommes reprendront comme lors de l'Âge d'Or de nos peuples et cités.
Puisse le commerce être florissant.

Je compte me rendre d'ailleurs chez les Elfes prochainement, en votre présence Dame Subraya.
Ainsi j'aimerais obtenir de la part des Monarques Elfiques, un échange favorable pour nos deux peuples."

Il s'arrêta alors, et regarda les Cieux par les énormes vitraux situés face au Trône.
Le Roi Aernogoleth, depuis le début de son règne, était connu pour être croyant, ce qui lui valu son nom de Aernogoleth Le Pieux. Les rares batailles qu'il eût gagné était du fait de Dieu, et il ne craignait pas la mort.
Pas une fois il eût admis une quelconque défaite, face à n'importe quel ennemi, venu d'Ouest, de Nord, de Sud ou d'Est.

Alors, il reprit la parole, disant à l'Ambassadrice:

"Dame Subraya, je m'excuse de cela, mais l'heure est à la prière désormais. Les cloches d'argent et les carillons d'or sonnent dans les hautes tours.
Si vous souhaitez m'accompagner jusque dans la Cathédrale du Saint Archange située ici même, à Espalion, j'en serais ravi.
Autrement, vous avez des quartiers à votre disposition.
Alors, pour les quartiers, aujourd'hui vous avez le choix entre les Quartiers de l'Ambassadeur Doré, situés à l'Est, ou entre les Quartiers Privés, donnant sur le Sud et sur une partie de la Cité. *il esquissa un rire*"

Eh bien, j'espère que vous vous plairez ici, à Espalion. Le Palais sera votre résidence autant que vous le souhaiterez, mais j'espère que vous m'accompagnerez en vos contrées."

Il appela alors Aldrâdh, et lui dit de faire préparer les Quartiers d'Or et les Quartiers Privés.
Il reparla alors à l'Ambassdrice:

"J'allais oublier. Si vous souhaitez vous restaurer, vous désaltérer ou si vous souhaitez changer de tenue, tout sera à votre disposition, Dame Subraya.
Sur ce, pardonnez moi, mais je dois me hâter, et revêtir une tenue plus convenable à la prière plutôt que tout cet or.
Je vais revêtir une longue tunique de soie blanche, brodée d'argent, ainsi qu'un manteau blanc tout autant.
Et, évidemment ma couronne, ou plutôt mon diadème."

Il s'inclina alors devant la Dame Ambassadrice des Elfes, et se dirigea vers ses quartiers pour changer de tenue.

O_O Ton texte est plus que parfait, pourquoi t’excuser ?
Et pour le temps, c’est plutôt moi qui devrais m’excuser, désolé de t’avoir fait attendre, j’ai vraiment était longue ce coup-ci.


La fée observait le roi discrètement et avec respect pendant qu’il examinait son cadeau. Elle crut voir dans son regard que
le cadeau lui plaisait. Elle en fut heureuse, comme soulagé d’un poids et souri à son tour. Elle ne dit mot pendant que le page
emmenait la cape dans son coffret, puis garda un silence courtois lorsque sa Majesté prit la parole.
Subraya connaissait l’importance de sa mission diplomatique, mais pendant que le roi parlait de sa voix vibrante d’orateur
talentueux, elle ressentit au plus profond d’elle-même que le futur d’Hypolaïs se jouait ici et en cet instant, que ses actes
allait déterminer l’histoire. Sous cette pression, sous cette impression, elle était plus déterminée que jamais à contrôler le
moindre de ses actes, la plus petite de ses paroles de façon à n’offenser ni le roi ni son peuple et afin d’être une ambassadrice
la plus parfaite possible.
Une fois que sa Majesté eut fini de parler, Subraya attendit quelques secondes, histoire d’être sure qu’Aernogoleth avait
dit tout ce qu’il tenait à dire, et alors prit la parole.


« Votre Majesté, tout mon peuple se réjouie de vous compter comme allié et ami. Et nous serions honorés de vous accueillir
à la cour royale elfique. »

L’ambassadrice marqua une pause.

« Je vous remercie pour votre hospitalité, Votre Grandeur. Vous me trouverez dans les Quartiers Privés de l’aile Sud si vous
me faites quérir. »


Subraya ne comprenait pas cette foi des humains envers un dieu qui vivrait hors du monde est au-dessus de tout et encore
moins elle ne comprenant le fait qu’il puisse n’y en avoir qu’un et un seul, comment un seul dieu peut incarner et agir dans
tout à la fois ?
Pour autant, elle respectait cette bizarrerie des humains. Elle se disait que c’était certainement parce qu’elle n’avait pas de
sang humain qu’elle ne pouvait pas comprendre. Son sang elfe pouvait envisager la présence de dieux, et encore pas tant
que ça, mais son côté dragon était étranger à cette notion.
Pour ne pas choquer, elle préféra éviter le sujet.

La demi-fée, s’inclina en retour alors que le roi partait et ne se releva que lorsque celui-ci eut quitté la pièce. Ensuite, elle
suivi l’homme chargé de lui montrer ses appartements