Alors que l'odeur entêtante d'Epoumonherbe emplit la pièce, s'inscrustant dans chaque fibre de vos vêtements, et que l'atmosphère déjà lourde et pesante du poste de guet où vous avez rendez-vouz pour votre premier briefing se fait encore plus étouffante, le maton, toujours armé de son prophétique mégot collé entre les dents, entreprend de se balancer sur son fauteuil grinçant.
Vous avez fait un long voyage il est vrai. Qui sait quelles histoires vous sont parvenues de l'affaire qui vous préoccupe aujourd'hui, et quels périples il vous a fallu traverser pour venir jusqu'ici. Toujours est-il que vous n'êtes pas nombreux dans la petite salle commune du guet où s'entassent bureaux, loupes, lampes à huile et paperasse. Tellement de paperasse qu'on se demande comment la seule commissaire de la ville arrive à s'en sortir. Toujours est-il que les bourgades hammelines sont toujours connues pour leur faible criminalité et qu'elles sont habituellement considérées comme des zones de paix. Pour une fois cependant, il semblerait que l'habitude se soit faite voler la vedette par l'effarement. Et c'est pour cela que vous êtes là, assis(e) sur ce banc impeccablement lustré et pourtant inexpliquablement poisseux à affronter le sourcil rieur et l'oeil narquois mais bon enfant du maton de la ville. Mais alors que l'attente se fait sentir douloureusement, vous entendez brusquement la porte du bureau du fond s'ouvrir et se refermer, ainsi que des éclats de voix flûtés de hammelins qui s'estompent aussitôt que l'huis s'est refermée.
Le maton, à une vitesse presque trop rapide pour l'oeil humain, s'est immédiatement levé et a tenté d'exécuter ce qu'il doit penser être un vague salut. Pour l'heure, vous tentez d'étouffer votre rire en voyant qu'il a encore du porridge dans la barbe et que, visiblement, son salut ressemble davantage à l'oeuvre d'un moine martial sous crack qui tenterait de s'attaquer lui-même avec un fenouil.

Mais brusquement une silhouette menue mais déterminée et étonnament impressionnante passe, de dos, dans votre champs de vision. Sans se presser, enlle monte sur la petite estrade aménagée devant vous, se retourne et entreprend de détailler la pièce. Visiblement, elle espérait plus de monde. Ses traits fins trahissent l'anxiété, mais surtout une force intérieure et une détermination qui force le respect. Alors qu'elle vous regarde, vous sentez son regard acéré qui vous transperce comme pour vous sonder. Visiblement, elle a l'air statisfaite de ce qu'elle voit, malgré tout. Alors la commissaire, car c'est bien d'elle qu'il s'agit, s'adresse à cette salle étonnament vide:

"Mesdames et messieurs, je n'irais pas par quatre chemins. Le protocole m'invite d'abord à vous remercier d'être venu afin de nous assister dans cette affaire sordide et inédite pour nous. Il paraît que les autres formes de vie affectionnent parfois le crime: nous espérons que vous saurez tirer profit de votre expertise pour nous aider à résoudre cette histoire. Malheureusement, nos effectifs très réduits (elle appuie ses propos, tournant ses yeux vers la porte de son bureau et une lueur d'acement passe dans son regard)... nos effectifs donc ne nous permettent pas de donner à ce meurtre toute la priorité qu'il nécessiterait. Mais je ne doute pas que votre intelligence saura nous apporter un éclairage nouveau et nous aider à confondre le ou la coupable.

Je suis la commissaire divisionnaire de la plate-forme. C'est moi qui contrôle ce qui se passe ici en temps normal. Vous pouvez m'appeler capitaine mais ce sera la formalité que je vous permettrais pour le moment. Comme vous avez pu le voir, vous avez comme tout un chacun ici été changé en hammelin et votre équipement a été consigné aux arsenaux, avec vos armes. Je vous donne l'assurance que vous les récupèrerez en enitèreté dès lors que vous quitterez notre bourg. En attendant vous ont étés confiées une tenue si vous en nécessitiez une; dans le cas contraire, vous pouvez garder vos effets personnels vestimentaire peu me chaut. Vous avez vu votre apparence modifiée, notamment votre morphologie, en vue de vous déplacer sans difficulté chez nous. Cet enchantement ne fonctionne qu'au sein de la plate-forme.
On vous a également remis tout votre équipement de détective, dont la description vous a été faite précédemment, et gîte et couverts vous sont gracieusement offerts à travers le bourg.
Voilà ce que nous savons aujourd'hui: pas grand-chose. Gundall était un homme apprécié, mais il a visiblement été occis il y a deux nuits de cela. Depuis la ville a peur mais cherche à coopérer pour arrêter le coupable. En vertu de nos rites vous ne pourrez voir le corps mais plusieurs humains l'ont vu ou le verrons dans les prochains jours. Peut-être sauront-il vous aider. Ce que je peux vous dire, c'est que nous pensons que Gundall n'est pas mort d'un coup car il y avait des traces de lutte, et que son corps a subi divers assauts dont je ne peux vous communiquer les caractéristiques plus avant.

Au cours de votre enquête, si vous piétinez, vous pouvez voir avec mon agent de terrain ici-présent -arrête de saluer, grand conneau, je sens ton tabac dégeulasse d'ici- pourra peut-être vous aider un peu; visiblement contre un peu de produit destiné à empoisonner son système respiratoire. Normalement, il aurait dû traîner au hasard dans les quartiers comme d'habitude. Toutefois, du fait que visiblement les peuples étrangers ont privilégié qualité sur quantité d'agents *tousse* je vais l'obliger à bouger son royal postérieur et à se diriger vers vous dès lors que vous le faites mander. demander simplement à le voir et un hammelin vous le ramènera immédiatement. Nous sommes un peuple très serviable de façon générale. Serviable et honnête. Et pacifiques. Voilà aussi pourquoi ce crime nous émeut particulièrement.
Je compte sur vous pour ne pas brutaliser notre population déjà éprouvée par le malheur. Soyez assurées de la pleine et entière coopération de notre plate-forme et de ses agents avec vous. Ah, et puisque visiblement il ne comprend pas le principe d'une réunion privée, je vous présente Henri la Hamster qui passe la porte à l'instant même: c'est notre égouttier. Vous pourriez le croiser au hasard de vos déambulat... de vos enquêtes mais de toute façon il dit rarement grand-chose. Ce besogneux passe simplement son temps à curer et assainir notre belle ville et la dératiser. C'est aussi à cause de lui qu'on vous a éventuellement confisqué tout équipement avec des perles. Il en est obsédé. Mais ce n'est pas un méchant homme. Maintenant tu te casses Henri ou bien le prochain curage de la fosse septique se fera avec ta langue! Hem, excusez-moi je suis assez tendue du fait des évènements et de certaines... opinions afférentes, ajoute la commissaire en regardant la porte.
Et bien, je crois qu'il n'y a plusqu'à vous souhaiter bonne chance et un bon travail. Chaque fin de période et chaque jour je vous communiquerai un bulletin. Celui devait être quotidien, mais j'envisage d'augmenter sa fréquence en effet afin de vous aider. De plus, suivant vos avancement, les notables discutent de vous communiquer l'agenda prévisionnel des personnages à partir du troisième jour. Mesdames et messieurs, attrapez vos sacs, et sortez me trouver le saligaud ou la connasse qui s'est mise en tête de perpétuer le premier meutre de hammelin de ce hameau depuis sa création. J'aurais plaisir à le livrer aux rites judiciaires de notre charmant peuple."


Sans un mot supplémentaire, la commissaire vous toise d'un regard qui ne laisse pas l'ombre d'un doute. Les présentations sont terminées. Vous êtes les bienvenus mais visblement, on attend des résultats. vous attrapez donc vos effets et sortez dans l'air frais de l'aube naissante. La brise fait voleter vos vêtements, alors que la brume laisse place aux premiers rayons du soleil.
C'est maintenant à vous qu'incombe la lourde tâche de mener cette traque à son terme.

Briefing
Nous somes maintenant au soir du deuxième jour. L'enquête est au point mort depuis la fin du premier jour.

Voilà quelques infos:
- Le forgeron a perdu son marteau, il est très inquiet et cherche à en acquérir un nouveau.
- En ville, la pénurie de beurre fait rage, mais il faut dire que Cutyene ne sortait presque pas de chez elle, comme si elle ne tenait pas à rencontrer de gens. Elle a néanmoins signalé qu'elle reprendrait le commerce demain, avec sa baratte.
- M. Imane vient d'être convoqué pour réaliser certains des offices funéraires de Gundall, la victime. Il passera donc la nuit loin de chez lui, mais reviendra demain en ayant vu le mort.
- Gerfeuille et Prâline semblaient fâchées récemment, mais la situation semble s'améliorer.
- Le marché sur la zone azur bat encore son plein! on y a échangé de nomnbreux potins.
- Larçonneur semble très inquiet de voir sa marchandise se gâter. et être la proie des nuisibles Il avait pourtant normalement pu acheter assez de poison pour tenir les prédateurs à distance. C'est étrange.