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Message de Maelle, humaine.

Maelle était en train de voler. Oui, voler dans les airs, effleurant les nuages et la pluie. C'était surprenant, inhabituel, époustouflant. Bon, elle s'accrochait quand même fermement à la taille de la créature, craignant sans doute de chuter.
Elle désigna une longue plage, léchée par la main, loin sous elle. C'était beau et elle avait tant entendu parler de la mer dans les histoires qu'on lui racontait enfant, qu'elle voulait la voir de plus près, maintenant qu'elle en avait enfin l'occasion.

Lorsqu'elle désigna la plage, l'homme qui la portait d'un bras contre lui, agita ses grandes ailes de cuir pour descendre vers l'endroit convoité. Le vent lui giflait le visage et c'est avec un soulagement non avoué qu'elle sentit le sol ferme sous ses pieds. Elle sentit l'excitation la parcourir malgré la faim qui la tenaillait.
elle fit signe à l'homme de la lâcher et elle se laissa choir dans le sable humide. Lentement, mais avec acharnement, Maelle s'attaqua aux solides liens qui laçaient ses chaussures afin de pouvoir les retirer. Elle ne sentait même plus l'humidité du sable, tellement ses vêtements étaient trempés.

Il faisait toujours nuit et si la pluie semblait ici plus faible, elle tombait toujours, noircissant la nuit. Retirant enfin ses chaussures, c'est avec un certain bonheur qu'elle enfonça ses orteils dans le sable humide et froid. C'était beau et assez fidèle à ce qu'on lui avait raconté. Elle eut un sourire, même si sa situation n'était pas la meilleure qui soit.
Lentement, elle s'approcha de la mer, écoutant son ressac, puis avançant plus vite. Cependant plus elle s'éloignait, plus elle avait froid. Elle jeta un coup d'oeil en arrière comme pour s'assurer qu'Il était toujours là.
Elle sentait un double désir sourdre en elle. D'un côté elle désirait toucher cette eau dites salée, d'un autre, elle avait de plus en plus froid, alors que près de LUI, elle n'en ressentait qu'une légère fraîcheur, presque agréable.

Message de Kanuga, démon/elfe.

Vent, embruns, sel... la vitesse accentuait tout cela au centupe, et quand enfin, après une etite forêt aux senteurs boisées et une colline, la mer fut en vue, le choc fut d'autant plus violent qu'on le pressentait. La mer dans toute son âme et toute sa puissance était là. Lointaine, proche, aggressive comme le sel, douce comme l'eau, belle, imprenable, impossible à posséder, inaccesible et siproche, un pas suffirait à plonger, mais toute une vie ne suffirait pas à en faire le tour. La marée était basse, et la plage état immense, humide, profonde. Au loin d'énormes vagues se brisaient sur la falaise, ces mêmes falaises qui empêchait la moidnre tempête d'atteindre cete enclave de calme. Les vents au sol étaient plus doux qu'en hauteur grâce aux collines sablonneuses recouvertes d'herbes sèches. Ce milieu acqueux ne conviendrait jamais à un démon, c'était quelque chose de maudit chez les originels, de tabou chez les corrompus, la mer était la seule chose qui ne serait jamais conquise par ce peuple de feu.

Tandis que la fillette s'imprégnait de l'endroit, Elyadin contemplait le large, mélancolique. Cette vaste masse d'eau, tantôt accueillante, tantôt salvatrice lui évoquait la sûreté qu'il n'avait jamais eu. La force trnaquille qui veille sur vous dans votre sommeil et ous oblige à rester éveiller durant les tempêtes. Son aura se perdait dans le vent, mais il se rapela qu'il n'était pas ici pour lui mais pour Maelle.

-Cet endroit te plaît ?

Ces paroles dites d'un ton très faible, éteint, se perdirent dans les premiers rayons du soleil. Quelques nuages immobiles s'illuminèrent. Le ciel prit ce bleu pâle propre au petit matin. Timide, l'astre solaire s'éleva dans les cieux, rasant la mer qui l'enfantait, projetant sur une sombre nuit les rayons de l'espoir. L'ombre impassible de l'hybride, dont le coeur n'avait pas palpité ne seule fois durant le spectacle, se rétrécit légèrement. Le jour se fit plein, les oiseaux se mirent à chanter derrière les collines de sable et de sel. Se mouvant enfin, le démon transperça la jeune humaine de son regard prismatique en attente d'une réponse.

Message de Maelle, humaine.

Alors que Maelle hésitait toujours entre rejoindre le démon et s'approcher un peu plus de la mer, le soleil se décida enfin à faire une timide apparition, effleurant la mer de ses doux rayons.
Son apparition chassa les derniers nuages de pluie. Cette apparition fit naître un nouveau sourire sur les lèvres de la fillette. De mémoire, elle ne se souvenait pas avoir déjà vu quelque chose d'aussi beau. Elle fit de nouveau quelques pas, s'approchant un peu plus de la mer. Ses pieds s'enfonçaient à peine dans le sable plus elle s'approchait de l'eau. Elle s'assit par terre, plongée dans ses pensées. Elle en fut sortit par la voix éteinte du démon. Si l'endroit lui plaisait? Elle esquissa un sourire. Oui, c'était pas mal.

- Moi je trouve joli. J'avais jamais vu la mer.

Elle balaya la scène du regard.

- Mais il n'y a rien à manger, ni d'endroits pour dormir...

Elle se mit debout, espérant apercevoir une sorte d'auberge, mais il y avait que du sable à perte de vue. Elle releva les yeux vers le démon, croisant alors son regard. Elle frémit, puis alla le rejoindre.

Message de Maelle, humaine.

La fillette observait les lieux pensive. Puis elle rejoignit l'homme, et glissa sa main dans la sienne. elle leva les yeux vers lui.

- On reviendra plus jamais? Moi j'aimerais bien revenir quand même des fois, pace que c'est beau moi je trouve.

Elle réfléchie encore en regardant la mer. Ca la rendait nostalgique, elle repensait aux longues soirées passées près du feu avec ses parents et Ex à raconter des histoires. Ses doigts se réchauffaient lentement au contact de l'homme, un sourire apparut sur ses lèvres et elle le regarda.

- On va manger?

Son ventre se tordait dans tous les sens, elle ne savait pas trop dans quel endroit elle trouverait sa place. Elle avait encore besoin de réfléchir et puis aussi d'en savoir plus.

- Est ce que moi aussi j'aurais des ailes comme toi? Ca fait mal? Comment la forêt elle pourra me mimer aussi?

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