Jolt est un jeune dragon de 15 ans qui ne fait que 2m 30 de long. Depuis que le bout de montagnes sur lequel il était s'était paisiblement envolé, il était surexcité et sautait partout en criant avec ses amis.  
Qu'est-ce qu'il était fort ce p'tit homme ! Il arrive à soulever tout ça à lui tout seul ! Incroyable !!
Au bout d'un moment, le très jeune dragon décida qu'il était temps de tester le vol. Alors Jolt se mit sur le bord du rocher, prit son élan tel un chat en s’accroupissant sur ses pattes et sauta. Il commença par une chute libre et attendit d'être en dessous du rocher pour ouvrir ses ailes. Une fois en vol c'était une magnifique petite fusée orange. Bon, il ne maitrise pas encore totalement le vol à son âge, mais il se débrouille.
Tiens, il reste des humains en bas ?
Jolt descendit en zigzagant vers les bonhommes en bas qui semblait encore tout petit vu d'en haut. Le dragon s'approcha, mais resta en l'air. C'est qu'il y avait une bête aussi grosse que lui à côté des 2 crevettes.
-hé vous 2 ! vous êtes perdus ? C'est déjà fin la réunion.

Tullia annonçait les évidences pendant que je priais pour que ce point noir qui tombait du ciel ne soit pas le signe de la fin catastrophique de la lévitation des rochers. Je scrutais le ciel à la recherche d'autre point noir tombant mais rien ne semblait décidé à suivre le premier point dans son respect de la gravité.
Ce petit point qui tombait grandissait petit à petit en prenant son temps. Il commença à s'allonger. Puis, sa vitesse ralentit et il se mit à ondulait de droite à gauche. Finalement, ça ne doit pas être un rocher. Où alors il est bien étrange. Non, à sa manière de voler, c'était un dragon. Qu'il était petit à cette distance ! Je m'attendais à bien plus grand.
…
Il approchait, il approchait, mais pourtant il restait très petit. Je perçue sa couleur orange bien avant de comprendre que ce dragon était un dragonnet. Il était bien plus petit que tous les dragons que j'avais rencontré jusque là. Il n'en restait pas moins qu'il était quand même bien grand, largement plus grand que moi et d'une talle comparable au lynx. Il était impressionnant, mais j'avais vu suffisamment de dragon adulte pour ne pas avoir peur de lui.
Le dragon nous parla – par télépathie comme le font les dragons-  et cela confirma ce que je pensais : il était jeune. Il parlait comme s'il nous connaissait déjà, sans se présenter ni même nous considérer avec méfiance, ce qui était la marque des enfants.
Je suis sûr que la réunion dont il parlait, c'était l'assemblée que Dédaléos voulait réunir au moment de lancer son sort. Avant que je parte, ils étaient vachement nombreux autour de lui déjà.
Tullia prit la parole avant moi. Elle dit l’essentiel. Que dire de plus ? Il ne restait plus qu'à attendre la réponse du dragon.
Le magicien était-il encore dans le ciel ? Était-il reparti sur le plancher des vaches ?
Je me demandais si j'allais devoir demander au dragon de monter sur son dos … Et si je devais redouter ou espérer cela.
… Quitter le plancher des vaches. Risquer de tomber en chute libre. Mon choix était fait, je préférais éviter de devoir le faire.

- Ouais, m'dame. Enfin ... Je l'ai vu il y a un peu plus de deux heures il était là. Avec tout le monde, d'ailleurs. … Hum, c'est dommage, vous avez tout raté.

Jolt le dragon se demandait de quel peuple venait ses deux interlocuteurs. Ils étaient bien plus beaux que les magiciens en robes brunes de tout à l'heure. D'ailleurs le plus jolie, couvert de couleur chatoyante posa une nouvelle question. Et Jolt se fit une joie de répondre.
- Je crois qu'il est parti, lui et les autres magiciens, avec Pandion, le chef de mon clan. Ils voulaient « voir le résultat de tout ce travail » ou un truc du genre. Ils sont partis vers l'est. Ils vont probablement revenir. J'imagine.

Jolt souris et reprit :
- Vous pouvez venir en haut en attendant si vous voulez.

Il fallut quelques secondes à Jolt pour réfléchir et comprendre que les petits « humains » ne savaient peut-être pas voler. … Il n'y avait aucune chance que Jolt réussisse à porter le chat géant. Le dragon espérait qu'il n'était pas avec les 2 autres, même si c'était peu probable.

Hé mince ! On est obligé d'en passer par là ? J'allais pas rester là avec Kareï. Je pourrais peut-être courir pour tenter de retrouver les magiciens. Encore fallait-il qu'ils soient au niveau du sol. Hum... Me voici en plein conflit intérieur.
- Dites, je devrais p'être tenter de les retrouver depuis le sol. Je suis assez rapide vous savez.

J'étais pas très convaincant visiblement. Où alors, le dragon n'était pas de mon avis, parce qu'il tirait vraiment une mou déçue.
Et voilà que, sans crier gare, je me retrouvais emporté par une grande force qui venait de m'attraper par derrière.
- Hé !!

C'était le dragon qui l'emportait déjà vers le ciel. Je me trouvais dans sa patte avant. Déjà, c'était pas sa gueule ... mais j'aurai été mieux les pieds au niveau du sol. Je passais tout le trajet à crier en intimant l'ordre au dragon de me reposer en bas et en m'accrochant aussi fort que je pouvais à sa patte. Ce dernier n'écoutait absolument pas ce que je disais et ne me lâcha pas avant que nous soyons arrivé au sommet du rocher volant. Le temps de faire 3 crises cardiaques et de croiser 5 énormes dragons.
Arrivé au sommet, tout honteux, je tentais de rester le plus digne possible. Je ne lâchais plus un mot, remit mes cheveux en ordre et prit l'allure la plus royale possible. Je n'en restais pas moins tout rouge de colère.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Le dragon suivi les indications du personnage aux cheveux brins et d'un coup, il attrapa celui qui ne savait pas voler sans même écouter ce que ce dernier disait.
Voyant que le jolie bonhomme n'avait pas vraiment l'air à l'aise, Jolt tenta de le calmer en lui parlant.
- Calme-toi petite beauté, je ne vais pas te lâcher, tu ne crains rien.
Mais le bonhomme ne l'écouta pas et fit profiter de son magnifique ramage en plus de son beau plumage.

En remontant, Jolt averti les autres dragons qu'il avait invité un autre petit bonhomme, volant celui-ci, qu'il le suivait avec ses ailes et qu'il ne fallait pas le (ou la) bouloter. Il avait prit le chemin le plus direct pour remonter et y arriva très vite. Il posa délicatement le rossignol au sol – enfin, le sol du rocher volant- et s’installa sur un rocher au soleil.
Le jeune dragon attendit que son copain arrive pour dire :
- Installez-vous et profitez de la vue. Il ne reste plus qu'à patienter un peu.

Jolt resta tranquille, pendant que d'autres dragons venaient voir par curiosité les 2 bonhommes ...

Je n'avais pas l'impression d'être en l'air, le sol sous mes pieds étaient de pierres et d'argile, très stable. Le rocher était assez vaste pour pourvoir marcher sans avoir peur de tomber. Ce n'est qu'en arrivant à moins de 2 ou 3 mètres du bord qu'une sensation de malaise et de vide se fit sentir. La sensation d'un abîme incroyable. Je reculais avant de voir le vide.

Plusieurs dragons s'étaient posés autour de nous, avec des airs curieux. L'un d'eux, s'était approché vraiment près de moi et me dit avec son sourire plein de dents :
- Tu es revenu finalement elfe rouge. Tu as vu le sort a réussi.
- Oui, j'ai vu. Il a réussi au-delà de toutes mes attentes.  

Pendant une seconde, je me surpris à espérer que les rochers ne retombent pas maintenant, mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Sinon, j'allais finir par faire un infarctus.
Pour ce faire, je repris ce que venait de dire Tullia. Même si ça ne servait à rien, car, de ce que j'ai vu, les dragons préfèrent retenir seulement le prénom.
- Mon nom complet est Saël Dalitavor Gal'Elveré et je suis en elfe.

Je me demande si les dragons étaient en train de parler entre eux de nous par télépathie sans nous en faire part. C'est qu'ils étaient bientôt une dizaine et tous étonnamment calme. J'en profitai pour parler à l'assemblée.
- Nous cherchons Dédaléos. Il était ici tout là l'heure.

Jolt ne dit pas un mot. Ce fut un ancien dragon d'un vert terne assit sur un rocher qui répondit à Tullia.
- Vous ne nous gênez absolument pas, damoiselle. Ce n'est pas tous les jours que nous rencontrons des visiteurs. Ni tous les jours que nous avons autant d'animation.

Des dragons se posaient autour des deux elfes, les plus curieux s'approchaient assez près. Ces derniers donnaient l'impression de vouloir toucher les nouveaux venus avec leur nez. Où, en tout cas, c'est ce qu'ils allaient finir par faire s'il continuait à avancer tout doucement vers les elfes.

C'est le dragon avec lequel Saël venait de parler qui lui répondit le premier.
- Que s'est-il passé, tu ne voulais plus le voir tout à l'heure ? Pourquoi vouloir le voir maintenant ?

Ensuite, ce fut le vieux dragon vert qui parla :
- Il est parti avec Pandion. Il y a un moment déjà. Je ne sais pas où il est à l'heure actuelle.

Tullia répondit avant moi à la question du dragon. Enfin, ce n'était pas vraiment la réponse que j'aurai donné, mais une réponse qui convenait aussi. J'ajoutai alors, en m'adressant au dragon jaune avec lequel je parlais et uniquement à lui, en parlant tout bas :
- Enfin, c'est surtout que j'avais rien de mieux à faire.
Et le dragon tout de suite après :
- C'est plutôt pour draguer cette fée, hein ?
Je fusillais le dragon du regard.
- Non.

On était parti pour attendre ici des heures. Alors je cherchais une place pour m'asseoir. Mais les dragons qui venaient nous voir était bien trop proche de moi, je ne me sentais pas assez à l'aise pour m'asseoir aussi proche d'eux. Du coup, je restais debout.

Il y avait de jeunes dragons curieux venus nous voir. Ils m’assaillirent de question : d'où je venais, comment c'était chez moi, qu'est-ce que j'avais visité, etc. Je répondais aux questions du mieux que je pouvais en espérant que les réponses les calmeraient, mais elles ne firent qu'attiser leur curiosité. J'étais submergé sous une avalanche de question.

Les dragons écoutèrent Tullia, puis ils se regardèrent entre eux quelques secondes et le vieux dragons verts reprit la parole :
- Nous n'avons pas vu de grands serpents blancs, mais, si c'est effectivement le cas, en effet il serait bien de faire quelque chose. Nous, les dragons, ne risquons rien face à des serpents, cette histoire concerne plus les voyageurs qui nous rendent visite. Ce serait triste si nous n'avions plus de visite à cause de ça.

…

Le temps passa. Le soleil commença à décliné dans le ciel. Et enfin, en fin d'après-midi, Pandion arriva. C'était un grand dragon rouge très beau, avec de grandes ailes. Il salua toute l'assistance présente sur le rocher volant, puis, voyant les deux elfes, il s'avança vers eux et leur parla.
- Bonjour nobles visiteurs. Je suis Pandion, chef du clan. Êtes-vous venus voir notre nouveau territoire magique ?

Petit soucis pour nos aventuriers : le dragon est arrivé seul. Sans le moindre magicien.

La séance de question dura un temps qui me parut une éternité. Je fus soulagé quand, enfin, le dragon tant attendu pointa le bout de son aile. Je l'observais alors qu'il était encore dans le ciel. Et quand il fut assez près, je me rendis compte qu'il n'était accompagné par aucun humain. Ni même par qui que ce soit. J'aurais dû m'y attendre. Le magicien était sans doute déjà loin. On aurait jamais dû attendre.
Tullia prit la parole la première. Elle était rapide ! Elle parlait avec aisance et de respect que j'avais  l'impression qu'elle connaissait les dragons depuis longtemps. Je complétais sa réponse en présentant Tullia et moi au chef de clan. Je ne voyais pas quoi ajouter d'autre, si ce n'est peut-être, s'il savait où est le magicien, lui demander s'il peut nous y conduire. Avant la nuit si possible. Ce qui n'était pas gagné. Vu le temps que le dragon avait mis à revenir, il était possible qu'il ait laissé le magicien très loin d'ici.

Il fallait aussi que le monstrueux lynx de Tullia viennent avec nous, ce qui risquait de nous ralentir encore. Nous n'allons probablement pas le trouver avant la nuit. Il va nous falloir monter un campement et trouver à manger aussi...

Pandion écouta tranquillement les 2 visiteurs avant de répondre.
- Dame fée, le bon Dédaléos a voulu repartir dès sa mission achevée et sa réussite conclue. Lorsque nous avons conclu que l'herbe avait recouvert toutes les montagnes, que les rochers volant ne posaient aucun soucis et qu'il ne risquait pas de retomber. Il m'a demandé de le déposer vers le nord. Je l'ai avancé sur sa route, avant de revenir ici.

Ensuite, l'elfe me demanda si je pouvais les emmener jusqu'au magicien.
- Je viens de faire un vol de plusieurs heures, j'ai besoin de repos. Pourquoi ne pas rester ici jusqu'à demain ? La route est longue jusqu'au lieu où j'ai laissé. Il faut bien 4 heures de vol. Nous pourrions faire la fête ce soir et repartir demain à l'aube.

Pandion attendais la réponse des elfes. Ils avaient l'air pressés. S'ils voulaient repartir de suite. Il faudrait demander à un autre dragon de les emmener.

[hors-rp : désolé pour le retard >_< ! Et désolé pour la taille de la réponse]

J'étais du même avis que Tullia : je préférais partir de suite. Je n'avais pas vraiment envie de refaire un tour de vol avec un dragon, mais je ne souhaitais pas non plus rester ici sur ce rocher volant, entouré de vide. Je hochais donc la tête quand Tullia me jeta un coup d'oeil et j'ajoutais quand elle m'interpella :
- Je suis du même avis noble Pandion. Je souhaite ne pas perdre de temps. Serait-il possible qu'un dragon volontaire nous amène jusque là où vous l'avez laissé ?

J'attendais, moi aussi la réponse du chef de clan. Et je priais que ce soit un dragon moins ... disons « brutal », que le jeune qui m'avait emmené ici qui souhaite nous accompagner.

Pandion écouta la requête des deux elfes. Puis, il leva la tête, comme pour regarder tous les dragons autour de lui. Peut-être dit-il une phrase en télépathie à tous les dragons, peut-être pas, aucun moyen de savoir. Toujours est-il, qu'au bout d'un moment, une dragonne bleue sombre prit la parole, par télépathie, elle aussi, car c'était bien comme ça que les dragons parlaient aux autres.
- Moi, Daerana, je veux bien les conduire.

La dragonne avait un gros ventre et des cornes enroulées, comme les béliers. Elle descendit du pic rocheux où elle était assise en volant vers les elfes. Les quelques dragons qui étaient près des elfes, se poussèrent pour la laisser se poser. Pandion reprit la parole :
- Très bien, j'ai déposé Dédaléos au nord du territoire du clan du rocher de l'ombre. À côté de la rivière.
- Et tu es revenu en 4 heures ! Je vais essayer de faire aussi bien. Puis Daerana se tourna vers Saël. Allez, petit marcheur, monte sur mes épaules !

Je remerciais les dragons pour leur accueil moi aussi avant de me rapprocher de Daerana. Je n'étais pas très sûr de moi. Comment fallait-il monter sur la dragonne ? Comment allais-je m'y accrocher ? Je restais bête pendant un temps, avant de tenter le coup en lançant une jambe par-dessus le coup de Daerana. Je fus assez surpris de voir que je tenais en place, de façon stable, assit ainsi sur la dragonne. Mince, j'avais vraiment réussi du premier coup ? Incroyable !
La dragonne me confirma que c'était comme ça qu'il fallait faire en parlant. Elle me demanda si j'étais prêt,  puis, elle s'envola. J'imagine que c'était sa manière la plus douce de s'envoler, même si je trouvais ça assez violent. Je m'accrochais le plus fort que je le pouvais à la grosse écaille qui dépassait devant-moi.
Ne pas tomber pendant les 4 prochaines heures ! ça ne semblait pas facile.

Tullia Dit qu'elle était prête pour y aller. Je me demandais si elle avait oublié le lynx qui devait se demander ce qu'on faisait depuis le temps. Bof ! Ça ne me gênait pas d'être loin de cette bête.

…

Le trajet fut long, très long. Surtout que j'étais tendu. Je finis par m'habituer au vol de la dragonne. Elle était plus stable en vol qu'au décollage.
- Tullia, vous arrivez à suivre ? Vous n'êtes pas fatiguée ?

Daerana s'envola et prit calmement mais rapidement la direction indiquée. Avec patience et détermination, elle volait. La fée la suivait sans trop de soucis, c'était impressionnant. La dragonne n'accélérait pas à fond non plus, il ne fallait pas la semer.

En entendant que Tullia voulait se reposer, Daerana ralentit un peu son vol pour lui permettre de se poser sur son dos, puis, elle lui donna le feu vert. La fée se posa sur le dos de la dragonne, puis, cette dernière se remit à voler plus vite.
Même s'ils étaient deux sur son dos, Daerana les sentaient à peine. Ils ne la gênaient absolument pas pour voler, ils étaient trop légers. Elle les entendait parler entre-eux mais n'y prêta pas attention. Elle se concentrait pour retrouver le bon chemin. Elle volait bien au-dessus des rochers volants, afin de voir les rochers qui formaient ces seuls points de repères, vu que le paysage venait de changer radicalement.

Cela ne se voyait pas encore vraiment, mais le soleil commençait à se coucher : la prairie tout en bas   s'assombrissait au fur et à mesure que la lumière du soleil la quittait.

[hors rp : c'est le serpent géant qui va être content ! XP ]